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Au fil du vent
30 août 2007

Taxi 1

Monter dans un taxi en Chine n'est pas de tout repos ! En effet, si l'on est sûr d'y monter en bonne santé et en pleine possession de ses facultés mentales, on ne sait jamais dans quel état on n'en sortira !

Pour conduire en Chine, il faut être titulaire d'un permis de conduire chinois. Je trouvais cela absurde jusqu'à ma première expérience dans un taxi, à l'heure de pointe où là tout s'est éclairé...

Ici, les feux rouges font de la figuration. Bah oui, pourquoi on s'arrêterait alors qu'il nous reste largement 5 secondes pour traverser le carrefour ? Non mais quelle idée ! Euh peut-être parce que mon but principal est d'arriver en vie ? Alors pour le coup, je suis bonne pour une petite frayeur. Mais rien de bien méchant puisqu'habitué à cet état de fait, l'automobiliste chinois est en général très prudent à l'approche d'un carrefour...

A Wuhan, il y a peu de petites routes. En règle générale, vous circulez sur une trois-voies. Qui se transforme régulièrement en quatre-voies, sous les coups de volant d'un chauffeur impatient et téméraire... Ce qui nous donne : Arf, y'a pas de place pour passer entre ces deux bus, c'est trop étroit...Bon tant pis je me lance quand même il y en a bien un qui finira par s'écarter ! (je précise ici que ne parlant pas trois mots de chinois et n'ayant aucun don pour la télépathie, ce n'est qu'un libre interprétation des pensées du chauffeur de ma part). Et moi de penser : Putain on va jamais passer ! Mais ralentit espèce d'idiot ! Ralentiiiiiiit !!!

Mais quand il y a des petites routes, c'est peut-être là que votre est la plus menacée ! Parce que le chauffeur de taxi wuhanais n'hésite pas à rouler au milieu de la route, à zigzaguer parfois sans raison (si ce n'est faire monter le prix de la course), à s'engager dans un virage à la dernière seconde... Et là, contrairement aux grandes routes, il n'y a pas de place pour contourner l'obstacle. Arf, ils ont les meilleurs freins de la planète !

Parlons maintenant des limitations de vitesse. Mais quelles limitations de vitesse ? Parce que certes je vois de ci de là des panneaux mais, tout comme les feux rouges, ils ont tendance à faire de la figuration. Vous vous retrouvez donc sur ladite petite route défoncée à 60km/h tout sachant qu'il peut se produire n'importe quoi n'importe quand. Et j'insiste bien sur le n'importe quoi pouvant nécessiter l'usage d'urgence des freins. Enfin si on a le temps ! Parce qu'à cette vitesse-là...

Mais la palme revient à la charmante mais non moins dangereuse femme qui m'a reconduite chez moi tout à l'heure. Puisqu'elle a ponctué les 15 minutes de trajet de multiples et brusques coups de freins, s'est engagée dans une de ces fameuses petites rues alors qu'une voiture en sortait pas vraiment dans sa file et qu'un scooter bloquait le peu de marge qu'il restait. Puis, arrivée au carrefour qui mène à ma rue, le feu rouge et les voitures qui s'étaient arrêtées (je vous rassure, ça arrive quand même de temps en temps !) ne semblant lui convenir, elle a tout simplement déboîté sur la gauche, roulé une bonne centaine de mètres à contresens et a tourné dans ma rue alors que des dizaines de voitures s'engageaient dans le carrefour. Que d'émotions !

Ah oui, j'ai oublié de vous dire qu'il n'y a pas de ceintures de sécurité...

Enfin, tout ça pour en arriver au fait que finalement c'est vachement intelligent d'être obligé de passer son permis en Chine pour pouvoir y conduire. Bah oui, il faut au moins ça pour pouvoir survivre sur les routes chinoises. Surtout que depuis un mois, je n'ai pas encore vu un seul accident. M.Schumacher peut prendre sa retraite. Les plus forts, c'est les chauffeurs de taxi chinois !

Et je conclurai ce post en vous disant qu'à chaque fois que je descends d'un taxi, je retrouve la vie avec un intérêt nouveau et accru, une soif d'en profiter un maximum parce qu'après avoir frôlé l'accident une bonne demi-douzaine de fois, la vie me paraît plus douce et plus que jamais digne d'être vécue.

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